Activité ancestrale abandonnée au profit des techniques mécaniques et phytosanitaires, l'éco-pâturage fait un retour en douceur. Il s'agit de mettre à paître des animaux pour conserver des espaces naturels en état sans devoir défricher par engins mécaniques ou utiliser des désherbants puissants qui polluent les sols. Il ne s'agit naturellement pas d'un pâturage intensif qui empêcherait le renouvellement de la végétation et dégraderait les sols. Le nombre d'animaux doit être adapté au milieu. Les périodes d'écopâturage sont adaptées aux besoins de la faune et de la flore locales pour permettre par exemple la nidification de certaines espèces d'oiseaux ou le développement de plantes protégées. L'éco-pâturage vise à garder les milieux ouverts en empêchant les broussailles, buissons et arbres de recoloniser l'espace. Eviter le reboisement permet la sauvegarde de la biodiversité.
En Wallonie, existent quelques espaces gérés par éco-pâturage, initiés principalement par l'asbl Natagora (www.natagora.be). En Flandres, aux Pays-bas, en France aussi, l'éco-pâturage est utilisé régulièrement.
Selon l'environnement et les objectifs poursuivis, plusieurs espèces animales, principalement rustiques, peuvent être utilisées :
Depuis le printemps 2010, notre asbl place des moutons dans la réserve naturelle du terril du Gosson entre la mi-avril et la mi-septembre.
WAUTERS,LAURENCE
Le Soir, jeudi 11 mars 2010
Loisirs
La « maison des terrils », ancien lavoir converti en musée didactique sur le terril du Gosson à Saint-Nicolas, vient de passer son premier hiver. Plus calme sur le plan du nombre de visiteurs payants dans le musée (6.000 depuis l’ouverture en automne), mais animé par une effervescence particulière liée aux amateurs de traîneaux qui ont dévalé les pentes enneigées du vestige de l’activité minière.
Les premiers beaux jours vont laisser place à l’arrivée d’une vingtaine de moutons dont la mission sera de maintenir la biodiversité, et des travaux d’aménagement supplémentaires, autorisés par une nouvelle (petite) manne de subsides « Interreg » qui vient d’être confirmée.
Les animaux débarqueront sur le site d’ici quelques jours . Ces moutons seront encadrés par leur berger : « L’idée est de ne pas permettre une trop grande végétalisation du site pour maintenir la biodiversité, explique Pascal Hauteclair (Natagora). On en met vingt à l’essai, s’ils mangent trop on diminue leur nombre, et inversement s’il y a trop de verdure ». Leur présence sera l’occasion d’organiser de petites activités, du genre démonstrations de chiens de berger. Mais nécessitera de protéger le site pour qu’ils ne puissent s’échapper. Ca tombe bien : les lieux ont séduit les organisateurs du Beau Vélo de Ravel lorsqu’ils y ont fait étape, il y a peu. Ces derniers ont donc lancé une opération, le 20 mars, baptisée « Planète nature en action ». « On va inviter nos auditeurs à mettre la main à la pâte, à poser une clôture, à contribuer à la gestion des invasives, etc. », explique Adrien Joveneau.